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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pour mission exclusivement humanitaire de protéger la vie et la dignité des personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence et de leur porter assistance. Organisation neutre, indépendante et impartiale, il tient son mandat des Conventions de Genève.

Alep. La grande mosquée des Omeyyades a été gravement endommagée dans les affrontements. (Sana Tarabishi, 2017)
Mossoul, Alep, Gaza, Khartoum, Marioupol ou encore Mogadiscio sont autant d’exemples de l’urbanisation croissante des conflits armés et du nombre dramatiquement élevé de victimes civiles qui en résulte du fait de la forte densité de population qui caractérise les grands centres urbains.

La guerre en milieu urbain met à mal les infrastructures vitales, les structures de santé, les marchés et autres services essentiels, et entraîne de graves traumatismes psychologiques. Plus les parties belligérantes se soustraient aux obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire, plus les effets sont dévastateurs. Pires encore sont les conséquences humanitaires dans les situations de conflit prolongé, où la réalisation des Objectifs de développement durable devient un projet hors d’atteinte.

Le droit international humanitaire (DIH), également appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés », est un ensemble de règles qui visent, pour des raisons humanitaires, à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités et restreint le choix des moyens et méthodes de guerre.

Le CICR demande aux parties aux conflits de respecter les règles du DIH et appelle tous les États qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre les 83 pays qui, en 2022, se sont engagés à restreindre l’emploi d’armes explosives dans les zones habitées.

    Alep, district d’Al-Hazzazeh. Des enfants jouent dans les décombres de leur quartier, qui a été la scène de violents combats. (Hagop Vanesian, 2013)

    Dans les villes dévastées par la guerre, le CICR et ses partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge privilégient une approche multidisciplinaire et intégrée spécialement adaptée aux contextes urbains, qui consiste à répondre rapidement aux besoins les plus pressants des populations touchées et à prévenir l’effondrement des infrastructures vitales de manière à empêcher que des millions de personnes se retrouvent totalement démunies.

    Grâce à la présence permanente qu’il maintient à Gaza depuis la guerre israélo-palestinienne de 1967, le CICR est en mesure d’intervenir rapidement à chaque nouvelle flambée de violence. En mai 2021, il a renforcé ses activités de sécurité économique pendant et après les 11 jours de combats intenses qui ont semé la destruction dans la ville, fournissant une assistance à des centaines de personnes ayant charge de famille pour leur permettre de subvenir aux besoins quotidiens des leurs, distribuant des aides financières d’urgence ainsi que des articles ménagers à des milliers de familles, et menant des programmes «argent contre travail» pour remettre en état les infrastructures et rétablir les moyens de subsistance. Les équipes de l’institution ont en outre fourni aux civils fragilisés un soutien en santé mentale afin de les aider à se reconstruire.

    Les modélisations 3D utilisées dans le cadre du projet «Blessures urbaines» du CICR ont été réalisées avant l’escalade de violence survenue en octobre 2023 en Israël et à Gaza. Au moment de lancer le projet, nous avons pu établir que la tour Al-Mena est encore debout mais cherchons toujours à déterminer si les personnes interviewées à Gaza sont encore en vie.

    Gaza, Shejaeya. Des civils fuient leur foyer. (Al Baba, 2014)
    Gaza, Beit Hanoun. Assise sur un tas de gravats, cette fillette colorie dans un album. Ayant grandi à Gaza, elle a déjà vécu de nombreuses expériences traumatisantes liées à la guerre. (Al Rifi Mohammad, 2021)

    Le CICR maintient une présence constante en Irak depuis 1980 et le début de la guerre qui a opposé ce pays à l’Iran. Avant que la bataille de Mossoul n’éclate en 2016, il soutenait trois établissements médicaux dans cette ville, dont l’hôpital universitaire Ibn Sina de Mossoul, ainsi que 14 autres disséminés dans la province de Ninive. Au plus fort des combats, il a étendu son soutien financier et matériel à 20 structures de santé dans le centre urbain et à 36 au total dans toute la province, alors même que les difficultés de financement allaient en s’aggravant. En dépit des obstacles et des dangers omniprésents pendant cette période, les équipes chirurgicales déployées par le CICR ont pu soigner des milliers de blessés à Mossoul et dans les environs. L’organisation a aussi contribué à la formation d’intervenants d’urgence aux premiers secours et aux soins traumatologiques, ainsi qu’à la gestion de centres de réadaptation physique destinés aux victimes de la guerre.

    Mossoul, vieille ville. Ce garçon vit de la récupération de ferraille dans les ruines de la ville. Le drapeau blanc indique que cette zone a été déminée, mais il n’est pas rare que des enfants s’aventurent dans des zones non sécurisées à la recherche d’objets revendables. (Mike Mustafa Khalaf, 2021)
    Mossoul. Des civils fuient le quartier de Hay Tairan pendant la deuxième phase de l’offensive militaire menée pour reprendre la ville aux groupes armés. (André Liohn, 2017)

    Aux côtés des populations touchées par les violences en Syrie depuis plus d’un demi-siècle, le CICR était particulièrement bien placé pour intervenir quand des affrontements locaux entre rebelles et forces étatiques ont dégénéré en conflit à grande échelle en 2012. Quatre ans plus tard, l’opération du CICR en Syrie – basée à Alep – était devenue la plus importante qu’il menait dans le monde, ses équipes œuvrant en collaboration avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour venir en aide aux civils dans les zones contrôlées tant par le gouvernement que par l’opposition. Plus de dix ans après le début du conflit, l’institution reste présente à Alep pour répondre aux besoins des populations. Elle a notamment fourni des vivres, des articles ménagers de première nécessité, de l’eau potable ainsi que d’autres secours humanitaires à plusieurs millions de personnes, visité des lieux de détention et facilité, en tant qu’intermédiaire neutre, l’évacuation de dizaines de milliers de civils.

    Alep. La façade de cet immeuble s’est effondrée à la suite de bombardements. Les habitants s’efforcent de mettre à profit ce qui reste ; chaque appartement raconte une histoire unique. (Hagop Vanesian, 2013)
    Alep-Est. Des agriculteurs vendent leurs produits pour le ramadan. La vie reprend peu à peu ses droits, mais les stigmates de la guerre restent visibles partout. (Ali Youssef, 2018)